Eugène Galien-Laloue

Biographie
1854 - 1914

Sur l'artiste

Eugène était un artiste français de parents franco-italiens et est né à Paris le 11 décembre 1854. Il est devenu populaire avec ses scènes de rue, généralement peintes en automne ou en hiver. Ses tableaux du début des années 1900 représentent fidèlement l'époque à laquelle il a vécu : un Paris heureux et animé, la Belle Époque, avec ses calèches, ses trolleybus et ses premiers omnibus. Les œuvres de Galien-Laloue sont appréciées non seulement pour leur contribution à l'art du XXe siècle, mais aussi pour l'histoire réelle qu'elles documentent. Ses œuvres sont visibles au Musée des Beaux-Arts de Louvier, au Musée des Beaux-Arts de La Rochelle et à Mulhouse, en France. Un tableau typique de Galien-Laloue représente des trottoirs et des avenues bondés de gens ou de touristes se mêlant devant les monuments de la capitale. Il a également peint les paysages de Normandie et de Seine-et-Marne, ainsi que des scènes militaires qui lui ont été commandées en 1914. La République française a choisi Galien-Laloue pour travailler comme "artiste de guerre" pendant la guerre franco-prussienne et la Première Guerre mondiale, principalement à l'aquarelle. Certains artistes ou écrivains se contentent d'un pseudonyme afin de masquer leur travail. Eugène Galien Laloue était particulièrement habile à établir plusieurs identités, puisqu'au cours de sa carrière, il a travaillé sous trois pseudonymes : J. Lievin - d'après un soldat qu'il a rencontré pendant la guerre franco-prussienne, E. Galiany - une version italianisée de ses propres noms, et L. Dupuy - d'après Dupuy Léon qui vivait dans la même région. Bien que ces trois noms soient confirmés, il est possible qu'il en ait utilisé d'autres. Même son nom "Galien" est douteux, puisqu'il l'a parfois épelé avec un "l" et que sur son acte de naissance, il est orthographié "Gallien". La question de savoir pourquoi l'artiste s'est donné tant de mal pour rendre le public et les historiens perplexes reste sans réponse.  Malgré les préoccupations liées à la nature recluse de cet homme, il a dépeint Paris et le paysage environnant avec sa palette froide ; ce faisant, il est devenu un autre enregistreur de la vie populaire parisienne. Il a équilibré son intérêt architectural pour Paris par plusieurs vues de paysages et était un dessinateur tout aussi compétent, sinon plus.  Il avait une personnalité recluse, ce qui peut également expliquer les raisons de ses nombreux pseudonymes. Il préférait la solitude de son atelier et ne peignait donc pas ses œuvres entièrement sur place. Contrairement à de nombreux autres artistes, il n'aimait pas voyager et nombre de ses vues d'autres villes ou pays étaient inspirées de cartes postales et de photographies, une tendance croissante chez de nombreux artistes à mesure que la photographie devenait une méthode d'utilisation plus établie. Noë Willer décrit plus en détail la personnalité unique de cet artiste (p. 16) : "Il n'était pas excentrique mais toujours conservateur, pratiquement royaliste.  Il était obsédé par sa peinture.  Dans sa vie privée, il était séduit par la simplicité : il a épousé trois sœurs, l'une après l'autre (en commençant par la plus jeune et en terminant par la plus âgée).  Elles avaient toutes vécu à côté de chez lui.  Il menait une vie monastique.  Toutes les activités mondaines, les jeux, l'alcool, le plaisir de la chair ne sont pas pour lui. Son seul exercice physique était de se rendre à vélo dans des endroits de Paris pour peindre.  Sa personnalité le tenait à l'écart de ses contemporains qui travaillaient de la même manière. Il se préoccupait davantage de la vente de ses tableaux, qu'il notait scrupuleusement, mais dont il vendait chaque tableau au même prix. Il participe activement aux Salons parisiens annuels jusqu'en 1889 où il expose deux gouaches : Bernay, et Bords de la Meuse. Il prend ensuite un congé sabbatique de cinq ans, au cours duquel naît sa fille ; il revient à l'exposition en 1904 avec Le Boulevard Bonne Nouvelle. Il soumet également ses œuvres aux expositions d'Angers et de Saint-Quentin, où son travail reçoit la critique suivante (Willer, p. 33) : Nous mentionnons encore une fois M. Eugène Galien Laloue pour ses jolies gouaches, aussi bien que ses huiles, qui montrent de la façon la plus pittoresque les quartiers populaires de Paris.      Au cours des deux premières décennies du vingtième siècle, il expose également à Dijon, Orléans, Versailles, Roubaix, Saint Etienne, Bordeaux, Monte Carlo, Hautecoeur, parmi plusieurs autres villes. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est exempté du service militaire car il s'était porté volontaire pour la guerre franco-prussienne. Il était trop âgé pour prendre part à la guerre. Au lieu de cela, il a pris sa toile et a dépeint des scènes de soldats en pleine bataille, en prêtant une attention particulière au décor et à d'autres détails tels que leurs costumes et l'action de leur participation.  Sa propre expérience militaire antérieure a dû inspirer ses représentations, puisque dans ses scènes militaires, ses personnages jouent un rôle plus important que dans ses scènes parisiennes ou ses paysages.  Il s'identifie à ces soldats.  Galien Laloue a continué à peindre jusqu'en 1940, date à laquelle il s'est cassé le bras avec lequel il tenait son pinceau. Malgré sa réticence à s'intégrer aux autres, ses peintures offrent un témoignage du Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, en se concentrant moins sur les relations entre ses citoyens que sur les aspects architecturaux de la ville.  Il a quitté Paris à plusieurs reprises pour peindre les paysages de Normandie et les environs de Barbizon, s'installant pour une courte période à Fontainebleau.  Alors que ses scènes parisiennes se déroulent souvent en automne et en hiver, il préfère documenter le paysage pendant les mois plus lumineux du printemps et de l'été. Il a également documenté la vie le long des canaux et des rives de la mer et des rivières, montrant un intérêt pour les exploits maritimes.  Il était devenu très populaire auprès des artistes français et surtout américains et a continué à peindre les mêmes scènes de Paris tout au long de sa carrière.  Il meurt dans la maison de sa fille à Chérence, où ils s'étaient réfugiés au début de la Seconde Guerre mondiale, le 18 avril 1941.   

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