Hieronymus van der Mij

Le 1er juin 1686, Philip van der Mij (1654-1721) et Jannetje Rijs se sont mariés à Leiden. Le 8 mai de l'année suivante, leur fils aîné Hieronymus est né. Philip était un fondeur de sculptures et de vases et est connu pour certains vases de jardin monumentaux conçus par son compatriote Willem van Mieris. Son fils Hieronymus a été formé par van Mieris en tant que peintre. Néanmoins Philippe entra à l'université de Leyde à 22 ans en 1710. Comme Rembrandt un siècle avant lui, van der Mij fut inscrit comme étudiant dans sa ville natale pour les privilèges et exemptions liés au statut académique, sans jamais suivre de cours. Il fallut attendre 1724 pour que l'artiste entre dans la guilde saint Lucas de Leyde, la même guilde que son père entra en 1702. En 1728, van der Mij acheta une maison dans la Breestraat et y vécut toute sa vie, sans jamais se marier. . En 1763, van der Mij devint directeur de l'académie des arts de Leyde, avec Frans van Mieris de jonge, fils de Willem van Mieris. L'artiste mourut en 1761. Sa collection d'estampes et de sculptures en plâtre fut vendue aux enchères six mois après sa mort. Ses élèves étaient Pieter Catel, Johannes le Francq van Berkhey, Nicolaas Reyers, Nicolaas Rijnenburg et Hendrik van Velthoven. Comme son patron, le doué van der Mij s'est spécialisé dans la peinture de genre, mais il a également peint des portraits et des scènes historiques. Il a également conçu de grands vases qui étaient, vraisemblablement par son père, coulés en alliage de plomb. Hieronymus van der Mij opérait également comme marchand d'arts. Pendant une longue période, van der Mij était principalement connu comme portraitiste, en raison de son travail pour la classe moyenne supérieure et les professeurs d'université. Finalement, son talent pour la peinture historique et de genre a été reconnu. La main de van der Mij est si cohérente avec celle de son tuteur, qu'au XIXe siècle, son travail était fréquemment attribué au bien plus célèbre Willem van Mieris. Souvent, ces attributions étaient «corroborées» par une signature falsifiée qui masquait la véritable provenance. Les «bergers et bergères dans un paysage» au Rijksmuseum d’Amsterdam en sont un exemple. En raison de publications récentes, la sous-évaluation du travail de van der Mij est en marche.